Discours d’ouverture de M. KISHIDA Fumio, Premier ministre du Japon Séance d’ouverture, 8e Conférence internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD 8)
27 août 2022, Palais des Congrès, Tunis, Tunisie
August 27, 2022
Monsieur Saïed, Président de la République de Tunisie,
Monsieur Sall, Président de la République du Sénégal,
Mesdames et Messieurs,
Six années se sont écoulées depuis ma participation à la TICAD 6 à Nairobi, la première édition à se tenir en Afrique, en tant que ministre des Affaires étrangères aux côtés de feu l'ancien Premier ministre Abe. Cest un grand plaisir pour moi de co-présider, cette fois-ci en tant que Premier ministre, la TICAD 8 qui est organisée cette année en Tunisie. Même si je participe en ligne, ma passion pour le développement de l'Afrique reste inchangée. À travers la TICAD, je suis déterminé à travailler avec vous tous pour approfondir les relations entre le Japon et l'Afrique.
L’Afrique qui représentera un quart de la population mondiale à l'horizon de 2050, est un continent jeune et plein d'espoir, promis àune croissance dynamique dans les années à venir.
M. KUMA Kengo, l'un des architectes les plus influents du Japon, raconte comment son expérience en Afrique de l'Ouest lui a permis de découvrir sa vocation pour l’architecture. Profondément inspiré par l’Afrique dans sa jeunesse et où il a beaucoup appris, M. KUMA s’efforce aujourd’hui de contribuer à son tour à la formation des jeunes Africains. A l’instar de M. KUMA qui a conçu le stade principal des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo qui se sont tenus l’année dernière, j'espère que ces jeunes Africains marcheront un jour dans ses pas et concevront des édifices emblématiques de leurs propres pays.
Le Japon aspire à être « un partenaire qui se développe avec l’Afrique ». En travaillant main dans la main avec les Africains pour relever les défis auxquels ils sont confrontés, le Japon ambitionne de contribuer significativement au développement de l’Afrique. Et de cette collaboration, le Japon tirera lui aussi des enseignements qui lui permettront d’évoluer. Le Japon entend ainsi promouvoir des initiatives fondées sur une approche typiquement japonaise, axée sur le capital humain. Grâce à ce cercle vertueux de croissance et de partage, je suis persuadé qu’ensemble, nous pouvons réaliser cette Afrique résiliente à laquelle l'Afrique elle-même aspire.
Les engagements de 20 milliards de dollars US d'investissement du secteur privé en Afrique annoncés lors de la TICAD 7 ont été largement réalisés au cours de ces trois dernières années. Pour cette 8e édition de la TICAD, nous souhaitons mettre l'accent sur la valeur de chaque individu, une approche qui se traduira par des investissements dans le capital humain et une attention particulière portée à la qualité de la croissance. Le Japon investira un total de 30 milliards de dollars, contribution financière des secteurs public et privé, au cours des trois prochaines années.
Premièrement, nous allons promouvoir la croissance verte. Nous lancerons « l’Initiative pour une croissance verte en Afrique » qui s'accompagnera d’une contribution financière par le biais des secteurs public et privé à hauteur de 4 milliards de dollars au total.
Deuxièmement, nous allons favoriser les investissements. Nous concentrerons particulièrement nos efforts sur le soutien aux start-up à destination de jeunes japonais et africains dynamiques.
Troisièmement, nous allons contribuer jusqu’à 5 milliards de dollars US en collaboration avec la Banque africaine de développement en vue d’améliorer la vie de populations africaines. Ce montant inclut jusqu’à 1 milliard de dollars sous la forme d’un prêt spécial nouvellement créé par le Japon afin d’aider les pays africains à restructurer leur dette dans la perspective d’une Afrique résiliente et durable.
Quatrièmement, la pandémie de la COVID-19 a une fois de plus mis en évidence l’importance de la lutte contre les maladies infectieuses. Dans cette optique, j’annonce aujourd’hui que le Japon contribuera jusqu’à 1,08 milliard de dollars à la septième reconstitution des ressources du Fonds mondial sur les trois années à venir. Cet effort est fondé sur le principe de la sécurité humaine, et vise à soutenir la lutte contre les trois principales maladies infectieuses dans le monde, à savoir le VIH, la tuberculose et le paludisme, ainsi qu' à renforcer les systèmes de santé, en particulier en Afrique.
Le cinquième axe de notre action portera sur le développement des ressources humaines . L’avenir de l’Afrique et du Japon repose sur leurs populations . Le Japon contribue depuis longtemps au développement du capital humain en Afrique. Par exemple, l’Institut Noguchi pour la recherche médicale au Ghana, où le Japon contribue depuis sa création il y a plus de 40 ans à la formation de nombreux chercheurs africains, est aujourd’hui à l’avant-garde de la lutte contre la pandémie de la COVID-19 en Afrique de l’Ouest.
En nous appuyant sur les fruits de notre expérience, nous prévoyons de former 300 000 professionnels au cours des trois prochaines années dans un grand nombre de domaines, notamment l'industrie, la santé et la médecine, l'éducation, l'agriculture, la justice ou encore l'administration.
Notre programme « African Business Education Initiative for Youth (l’Initiative ABE) » a déjà permis de former quelque 4 000 jeunes Africains dans le rôle de « pilote » pour stimuler les échanges commerciaux entre le Japon et l'Afrique.
M. Trevor Christian AMEDAYENOU de Côte d’Ivoire, est l'un d’entre eux. Mettant à profit les compétences qu’il a acquises au Japon, il a développé une application centralisant les informations sur les bourses d'études existantes. Grâce à celle-ci, un plus grand nombre de jeunes de son pays ont pu bénéficier d’une opportunité pour étudier à l’université. À l’instar de Trevor, de nombreux jeunes gens ayant étudié au Japon sont les chefs d’entreprise africains de cette nouvelle génération qui s'efforce de répondre aux enjeux sociétaux de leur pays tout en tissant un réseau à différents niveaux entre le Japon et l'Afrique.
Il est également important de rétablir la circulation des personnes à l’international. Le Japon a récemment revu ses conseils et avertissements aux voyageurs sur les maladies infectieuses pour les pays et régions où le nombre d'infections à la COVID-19 est faible, y compris de nombreux pays africains. Je souhaite que l’activité humaine entre le Japon et l'Afrique augmente.
Sixièmement, la stabilisation de la région. C’est une condition préalable pour que l'Afrique puisse libérer le potentiel de sa population, et élément essentiel pour réaliser le développement de l'Afrique. En Zambie, une ancienne réfugiée, après avoir reçu une aide de la JICA pour l'amélioration de ses moyens de subsistance, est venue parler de ses rêves d'aller à l'école et de créer une entreprise. L'une des caractéristiques du soutien japonais consiste à aller au-delà d'une simple aide aux réfugiés, et à les soutenir afin qu'ils soient indépendants et capables de gagner leur vie, répondant ainsi à leurs besoins jusqu'à ce qu'une société durable et stable soit réalisée.
Si nous voulons assurer la paix et la prospérité de l'Afrique mais aussi du monde, nous devons maintenir et renforcer l'ordre international à la fois libre, ouvert, et fondé sur des règles. Nous renforcerons la coordination à différents niveaux entre l'Afrique et le Japon pour promouvoir une région « Indopacifique libre et ouverte » et nous œuvrerons pour le renforcement des fonctions des Nations Unies dans leur ensemble, notamment par la réforme du Conseil de sécurité, entre autres.
Nous travaillons également avec les pays africains pour un monde sans armes nucléaires. Le chemin vers un monde sans armes nucléaires étant encore plus difficile dans la situation actuelle, j'ai participé à la 10e Conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) où j'ai proposé un plan d’action en cinq points intitulé « Plan d'action d'Hiroshima » en appelant les États signataires à s'engager dans une démarche constructive. Le Japon n’a pas ménagé ses efforts pour parvenir à un résultat significatif, et des discussions sincères ont eu lieu entre les États parties. Il est toutefois profondément regrettable que la Russie ait exprimé son objection au stade final, et que la Conférence n'ait pas été en mesure d'adopter le document final par consensus.
Néanmoins, de nombreux États parties, qu'ils soient dotés d'armes nucléaires ou non, ont réaffirmé l'importance de maintenir et de renforcer le TNP . Convaincu qu'il s'agit de la seule voie réaliste vers le désarmement nucléaire, le Japon continuera à poursuivre des efforts réalistes avec les pays africains.
L’invasion de l'Ukraine par la Russie ébranle les fondements mêmes de l'ordre international. Si nous abandonnons l'ordre international fondé sur des règles et autorisons les changements du statu quo par la force, les effets s'étendront à l’Asie, mais aussi à l'Afrique et au monde entier. Nous ne devons pas faire marche arrière par rapport aux mesures prospectives que la communauté internationale a prises jusqu'à présent.
L’invasion en cours entrave l'exportation de céréales d'Ukraine, et de ce fait la crise alimentaire en Afrique est devenue plus grave que jamais. En tant que partenaire de l'Afrique, le Japon fera de son mieux pour améliorer cette situation.
Le Japon a récemment décidé d'apporter une contribution d'environ 130 millions de dollars en matière d'aide alimentaire aux pays africains. En outre, le Japon fournira 300 millions de dollars US pour soutenir la production alimentaire par un cofinancement avec la Banque africaine de développement et aidera à renforcer les compétences de 200 000 personnes travaillant dans le secteur agricole.
La coordination internationale est essentielle pour renforcer la sécurité alimentaire en Afrique. Le Japon va accélérer ses efforts en étroite collaboration avec la communauté internationale.
Tout en tenant compte des discussions de la TICAD 8, le Japon soutiendra fermement le développement de l'Afrique fondé sur l'appropriation africaine, en tant que « partenaire qui se développe avec l'Afrique », dans la perspective du Sommet du G7 d'Hiroshima qui se tiendra l'année prochaine.
Nelson Mandela, l'ancien président de l'Afrique du Sud, a dit : « Après avoir gravi une grande colline, on s'aperçoit qu'il y en a beaucoup d'autres à gravir». En effet, nous constatons qu'il reste de nombreuses collines à gravir. Le Japon est impatient de gravir ces collines avec l'Afrique. Je me réjouis d'avoir des discussions fructueuses avec vous tous au cours de ces deux jours.
Je vous remercie de votre attention.
Monsieur Sall, Président de la République du Sénégal,
Mesdames et Messieurs,
Six années se sont écoulées depuis ma participation à la TICAD 6 à Nairobi, la première édition à se tenir en Afrique, en tant que ministre des Affaires étrangères aux côtés de feu l'ancien Premier ministre Abe. Cest un grand plaisir pour moi de co-présider, cette fois-ci en tant que Premier ministre, la TICAD 8 qui est organisée cette année en Tunisie. Même si je participe en ligne, ma passion pour le développement de l'Afrique reste inchangée. À travers la TICAD, je suis déterminé à travailler avec vous tous pour approfondir les relations entre le Japon et l'Afrique.
L’Afrique qui représentera un quart de la population mondiale à l'horizon de 2050, est un continent jeune et plein d'espoir, promis àune croissance dynamique dans les années à venir.
M. KUMA Kengo, l'un des architectes les plus influents du Japon, raconte comment son expérience en Afrique de l'Ouest lui a permis de découvrir sa vocation pour l’architecture. Profondément inspiré par l’Afrique dans sa jeunesse et où il a beaucoup appris, M. KUMA s’efforce aujourd’hui de contribuer à son tour à la formation des jeunes Africains. A l’instar de M. KUMA qui a conçu le stade principal des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo qui se sont tenus l’année dernière, j'espère que ces jeunes Africains marcheront un jour dans ses pas et concevront des édifices emblématiques de leurs propres pays.
Le Japon aspire à être « un partenaire qui se développe avec l’Afrique ». En travaillant main dans la main avec les Africains pour relever les défis auxquels ils sont confrontés, le Japon ambitionne de contribuer significativement au développement de l’Afrique. Et de cette collaboration, le Japon tirera lui aussi des enseignements qui lui permettront d’évoluer. Le Japon entend ainsi promouvoir des initiatives fondées sur une approche typiquement japonaise, axée sur le capital humain. Grâce à ce cercle vertueux de croissance et de partage, je suis persuadé qu’ensemble, nous pouvons réaliser cette Afrique résiliente à laquelle l'Afrique elle-même aspire.
Les engagements de 20 milliards de dollars US d'investissement du secteur privé en Afrique annoncés lors de la TICAD 7 ont été largement réalisés au cours de ces trois dernières années. Pour cette 8e édition de la TICAD, nous souhaitons mettre l'accent sur la valeur de chaque individu, une approche qui se traduira par des investissements dans le capital humain et une attention particulière portée à la qualité de la croissance. Le Japon investira un total de 30 milliards de dollars, contribution financière des secteurs public et privé, au cours des trois prochaines années.
Premièrement, nous allons promouvoir la croissance verte. Nous lancerons « l’Initiative pour une croissance verte en Afrique » qui s'accompagnera d’une contribution financière par le biais des secteurs public et privé à hauteur de 4 milliards de dollars au total.
Deuxièmement, nous allons favoriser les investissements. Nous concentrerons particulièrement nos efforts sur le soutien aux start-up à destination de jeunes japonais et africains dynamiques.
Troisièmement, nous allons contribuer jusqu’à 5 milliards de dollars US en collaboration avec la Banque africaine de développement en vue d’améliorer la vie de populations africaines. Ce montant inclut jusqu’à 1 milliard de dollars sous la forme d’un prêt spécial nouvellement créé par le Japon afin d’aider les pays africains à restructurer leur dette dans la perspective d’une Afrique résiliente et durable.
Quatrièmement, la pandémie de la COVID-19 a une fois de plus mis en évidence l’importance de la lutte contre les maladies infectieuses. Dans cette optique, j’annonce aujourd’hui que le Japon contribuera jusqu’à 1,08 milliard de dollars à la septième reconstitution des ressources du Fonds mondial sur les trois années à venir. Cet effort est fondé sur le principe de la sécurité humaine, et vise à soutenir la lutte contre les trois principales maladies infectieuses dans le monde, à savoir le VIH, la tuberculose et le paludisme, ainsi qu' à renforcer les systèmes de santé, en particulier en Afrique.
Le cinquième axe de notre action portera sur le développement des ressources humaines . L’avenir de l’Afrique et du Japon repose sur leurs populations . Le Japon contribue depuis longtemps au développement du capital humain en Afrique. Par exemple, l’Institut Noguchi pour la recherche médicale au Ghana, où le Japon contribue depuis sa création il y a plus de 40 ans à la formation de nombreux chercheurs africains, est aujourd’hui à l’avant-garde de la lutte contre la pandémie de la COVID-19 en Afrique de l’Ouest.
En nous appuyant sur les fruits de notre expérience, nous prévoyons de former 300 000 professionnels au cours des trois prochaines années dans un grand nombre de domaines, notamment l'industrie, la santé et la médecine, l'éducation, l'agriculture, la justice ou encore l'administration.
Notre programme « African Business Education Initiative for Youth (l’Initiative ABE) » a déjà permis de former quelque 4 000 jeunes Africains dans le rôle de « pilote » pour stimuler les échanges commerciaux entre le Japon et l'Afrique.
M. Trevor Christian AMEDAYENOU de Côte d’Ivoire, est l'un d’entre eux. Mettant à profit les compétences qu’il a acquises au Japon, il a développé une application centralisant les informations sur les bourses d'études existantes. Grâce à celle-ci, un plus grand nombre de jeunes de son pays ont pu bénéficier d’une opportunité pour étudier à l’université. À l’instar de Trevor, de nombreux jeunes gens ayant étudié au Japon sont les chefs d’entreprise africains de cette nouvelle génération qui s'efforce de répondre aux enjeux sociétaux de leur pays tout en tissant un réseau à différents niveaux entre le Japon et l'Afrique.
Il est également important de rétablir la circulation des personnes à l’international. Le Japon a récemment revu ses conseils et avertissements aux voyageurs sur les maladies infectieuses pour les pays et régions où le nombre d'infections à la COVID-19 est faible, y compris de nombreux pays africains. Je souhaite que l’activité humaine entre le Japon et l'Afrique augmente.
Sixièmement, la stabilisation de la région. C’est une condition préalable pour que l'Afrique puisse libérer le potentiel de sa population, et élément essentiel pour réaliser le développement de l'Afrique. En Zambie, une ancienne réfugiée, après avoir reçu une aide de la JICA pour l'amélioration de ses moyens de subsistance, est venue parler de ses rêves d'aller à l'école et de créer une entreprise. L'une des caractéristiques du soutien japonais consiste à aller au-delà d'une simple aide aux réfugiés, et à les soutenir afin qu'ils soient indépendants et capables de gagner leur vie, répondant ainsi à leurs besoins jusqu'à ce qu'une société durable et stable soit réalisée.
Si nous voulons assurer la paix et la prospérité de l'Afrique mais aussi du monde, nous devons maintenir et renforcer l'ordre international à la fois libre, ouvert, et fondé sur des règles. Nous renforcerons la coordination à différents niveaux entre l'Afrique et le Japon pour promouvoir une région « Indopacifique libre et ouverte » et nous œuvrerons pour le renforcement des fonctions des Nations Unies dans leur ensemble, notamment par la réforme du Conseil de sécurité, entre autres.
Nous travaillons également avec les pays africains pour un monde sans armes nucléaires. Le chemin vers un monde sans armes nucléaires étant encore plus difficile dans la situation actuelle, j'ai participé à la 10e Conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) où j'ai proposé un plan d’action en cinq points intitulé « Plan d'action d'Hiroshima » en appelant les États signataires à s'engager dans une démarche constructive. Le Japon n’a pas ménagé ses efforts pour parvenir à un résultat significatif, et des discussions sincères ont eu lieu entre les États parties. Il est toutefois profondément regrettable que la Russie ait exprimé son objection au stade final, et que la Conférence n'ait pas été en mesure d'adopter le document final par consensus.
Néanmoins, de nombreux États parties, qu'ils soient dotés d'armes nucléaires ou non, ont réaffirmé l'importance de maintenir et de renforcer le TNP . Convaincu qu'il s'agit de la seule voie réaliste vers le désarmement nucléaire, le Japon continuera à poursuivre des efforts réalistes avec les pays africains.
L’invasion de l'Ukraine par la Russie ébranle les fondements mêmes de l'ordre international. Si nous abandonnons l'ordre international fondé sur des règles et autorisons les changements du statu quo par la force, les effets s'étendront à l’Asie, mais aussi à l'Afrique et au monde entier. Nous ne devons pas faire marche arrière par rapport aux mesures prospectives que la communauté internationale a prises jusqu'à présent.
L’invasion en cours entrave l'exportation de céréales d'Ukraine, et de ce fait la crise alimentaire en Afrique est devenue plus grave que jamais. En tant que partenaire de l'Afrique, le Japon fera de son mieux pour améliorer cette situation.
Le Japon a récemment décidé d'apporter une contribution d'environ 130 millions de dollars en matière d'aide alimentaire aux pays africains. En outre, le Japon fournira 300 millions de dollars US pour soutenir la production alimentaire par un cofinancement avec la Banque africaine de développement et aidera à renforcer les compétences de 200 000 personnes travaillant dans le secteur agricole.
La coordination internationale est essentielle pour renforcer la sécurité alimentaire en Afrique. Le Japon va accélérer ses efforts en étroite collaboration avec la communauté internationale.
Tout en tenant compte des discussions de la TICAD 8, le Japon soutiendra fermement le développement de l'Afrique fondé sur l'appropriation africaine, en tant que « partenaire qui se développe avec l'Afrique », dans la perspective du Sommet du G7 d'Hiroshima qui se tiendra l'année prochaine.
Nelson Mandela, l'ancien président de l'Afrique du Sud, a dit : « Après avoir gravi une grande colline, on s'aperçoit qu'il y en a beaucoup d'autres à gravir». En effet, nous constatons qu'il reste de nombreuses collines à gravir. Le Japon est impatient de gravir ces collines avec l'Afrique. Je me réjouis d'avoir des discussions fructueuses avec vous tous au cours de ces deux jours.
Je vous remercie de votre attention.